...non seulement celle de la foule où je sens mes membres et muscles fondre, où le vertige se fait crescendo, où l'être n'est plus, où mes pas s'enfoncent dans le bitûme.
...mais également la peur des gens extérieurs qui viennent chez moi > J'habite en colocation, ce soir un invité. Une bise furtive et je me sens déjà loin. Je ferme ma chambre, éteint la lumière, essaye de ne pas respirer, faire le moins de bruit possible. Juste " Dark sanctuary" qui résonne haut et fort comme mon deuil et ma disparition. Je ne comprends pas. Pourquoi je réagis ainsi? Les autres parlent si aisément en public. Et moi mon être se ferme contre ma volonté, j'aimerais pourtant tant parler, me rendre plus sociable... Et ce genre de crise me pousse à me détester encore plus fort. Ils parlent, ils rient, ils mangent... je suis pourtant chez moi je peux aller dans la cuisine, vaquer à mes occupations normalement! mais non. Blocage. Je ne mange pas donc ce soir.
Envie de partir loin me dissoudre dans le décor me maigrir violemment me cesser.
Ce genre de crise m'arrive trop souvent. Châtelet heure de pointe. Massy palaiseau 7h sur le quai. Supermarché d'en face à la caisse. Discussions de groupe dans la cuisine ..etc...
Assise en tailleur dans le noir, robe sombre en lin, cheveux noirs détachés, musique funéraire, larmes qui roulent, 42.5kg. De trop.
disparaître disparaître disparaître disparaître disparaître